2.2 Démarche pour mettre en place le glanage au service de l’aide alimentaire
Démarche pour mettre le glanage
au service de l’aide alimentaire
A. Aspects juridiques
1. Cadre légal européen
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Absence de législation européenne spécifique :
- L’Union européenne n’a pas adopté de législation spécifique sur le glanage.
- Les règles relatives au glanage relèvent donc principalement des législations nationales des États membres.
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Législations nationales :
- Chaque État membre de l’Union Européenne (UE) a ses propres règles et coutumes en matière de glanage.
- Dans certains pays, le glanage est une pratique tolérée, tandis que dans d’autres, il peut être soumis à des réglementations strictes.
- En France par exemple, le glanage est régi par l’article 520 du Code civil et l’article R26-10 du Code pénal. Il est autorisé sur les terrains non clos, après la récolte, et pendant la journée. Cependant, les municipalités peuvent prendre des arrêtés pour réglementer ou interdire le glanage sur leur territoire. C’est un droit d’usage, et non de propriété.
- En Belgique, le glanage est également toléré, mais il est soumis à certaines conditions, telles que l’autorisation du propriétaire et le respect des règles de sécurité. Les réglementations locales peuvent varier, il est donc important de se renseigner auprès de sa commune.
- En Espagne, le glanage a longtemps été une pratique traditionnelle, notamment après les récoltes de céréales, d’olives ou de raisins. Il n’existe pas de législation nationale espagnole spécifique au glanage. Les règles relatives à la propriété privée et aux droits de récolte s’appliquent, et il est généralement nécessaire d’obtenir l’autorisation du propriétaire avant de glaner sur un terrain privé. Certaines communautés autonomes peuvent avoir des réglementations locales concernant l’accès aux terres agricoles.
2. Initiatives européennes liées au gaspillage alimentaire
- Bien qu’il n’existe pas de législation spécifique sur le glanage, l’UE a mis en place des initiatives pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
- L’objectif de développement durable (ODD) 12.3 de l’ONU, que l’UE s’est engagée à atteindre, vise à réduire de moitié le gaspillage alimentaire mondial d’ici 2030.
- L’UE encourage les États membres à prendre des mesures pour atteindre cet objectif, ce qui peut inclure des initiatives visant à faciliter le glanage.
La plateforme de l’UE sur les pertes et le gaspillage alimentaires vise à soutenir les acteurs publics et privés dans la lutte contre le gaspillage alimentaire : https://ec.europa.eu/newsroom/sante/items/726024/fr
3. Aspects juridiques spécifiques à l’aide alimentaire
- Partenariats avec les producteurs:
La formalisation de conventions est recommandée pour définir les modalités du glanage sécurisant les pratiques et évitant les litiges. - Responsabilité :
Les organisations d’aide alimentaire sont responsables de la sécurité des produits glanés et doivent respecter les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire. - Dons et fiscalité pour la France :
Les réductions d’impôts possibles pour les producteurs donateurs en respectant les règles sur les dons alimentaires qui obligent à la traçabilité et à la déclaration des produits glanés si la structure a bénéficié d’une fiscalité incitative. - Dons et fiscalité pour la Belgique :
Les dons de denrées alimentaires sont généralement traités selon les règles fiscales applicables aux dons en nature. Il est important de de conserver les justificatifs nécessaires. Les dons de produits alimentaires sont généralement exonérés de TVA, mais il est important de se renseigner sur les règles spécifiques applicables. - Dons et fiscalité pour l’Espagne :
l’Espagne offre des incitations fiscales pour encourager les dons alimentaires, mais les réglementations peuvent être complexes et varier selon les régions. Il est donc essentiel de se renseigner auprès des sources compétentes. - Les glaneurs :
Les bénévoles, usagers et mêmes salariés doivent respecter les règles de sécurité et les bonnes pratiques. La mise en place d’une assurance responsabilité civile par la structure.
B. Conception et planification
Mettre en œuvre une démarche de glanage au sein d’une structure d’aide alimentaire nécessite une conception et une planification rigoureuses pour assurer son efficacité, sa sécurité et sa pérennité. Voici les étapes clés à considérer :
Phase 1 : Conception et Évaluation de la Faisabilité
1. Évaluation des besoins et des objectifs
- Besoins des bénéficiaires : Identifier les types d’aliments les plus nécessaires et appréciés par les personnes aidées.
- Objectifs de la structure : Définir clairement ce que la structure souhaite atteindre avec le glanage (compléter les distributions existantes, réduire les coûts d’approvisionnement, lutter contre le gaspillage, impliquer les bénéficiaires, etc.).
- Ressources disponibles : Évaluer les ressources humaines (bénévoles, salariés), matérielles (véhicules, lieux de stockage, matériel de manutention), et financières disponibles pour le projet.
2. Identification des sources potentielles de glanage
- Producteurs locaux : Agriculteurs, maraîchers, arboriculteurs (identifier les types de produits, les périodes de récolte, les quantités potentielles).
- Commerces de proximité : Marchés, supermarchés, primeurs, boulangeries (identifier les types d’invendus, les jours et heures de disponibilité).
- Entreprises agroalimentaires et restauration collective : Identifier les éventuels surplus ou invendus.
- Associations de lutte contre le gaspillage alimentaire : Collaborer avec des structures existantes peut faciliter l’accès aux sources et aux bonnes pratiques.
3. Analyse des contraintes et des opportunités
- Législation et réglementations : Se renseigner sur les aspects légaux du glanage et de la récupération alimentaire (responsabilité, traçabilité, normes d’hygiène et de sécurité alimentaire).
- Logistique : Évaluer les défis liés au transport, au stockage (conditions de température, capacité), et à la distribution des aliments glanés.
- Acceptabilité : S’assurer de l’adhésion des équipes, des bénévoles et des bénéficiaires au projet.
- Partenariats potentiels : Identifier les acteurs locaux (collectivités, entreprises, autres associations) susceptibles de soutenir la démarche.
Phase 2 : Planification détaillée
1. Établissement de partenariats
- Conventionnement : Formaliser les relations avec les sources de glanage par des conventions claires précisant les modalités de récupération (jours, heures, types de produits, conditions).
- Communication : Établir une communication régulière et de confiance avec les partenaires.
2. Définition des procédures opérationnelles
- Collecte : Établir des protocoles de collecte clairs (qui collecte, quand, comment, avec quel matériel, règles d’hygiène et de sécurité).
- Tri et contrôle qualité : Mettre en place des procédures de tri rigoureuses pour garantir la qualité et la sécurité des aliments distribués. Former les équipes aux critères de sélection.
- Stockage : Organiser l’espace de stockage en respectant les conditions de conservation spécifiques à chaque type d’aliment (frais, sec, etc.). Mettre en place un système de gestion des stocks.
- Distribution : Intégrer les aliments glanés dans les circuits de distribution existants ou créer des modalités spécifiques (paniers ponctuels, ateliers cuisine, etc.).
- Traçabilité : Mettre en place un système de suivi des aliments glanés (origine, date de collecte, quantité) pour assurer la sécurité alimentaire et répondre aux éventuelles exigences réglementaires.
3. Mobilisation et formation des équipes
- Recrutement de bénévoles : Identifier les besoins en personnel et recruter des bénévoles motivés et fiables.
- Formation : Former les bénévoles et les salariés aux procédures de glanage, aux règles d’hygiène et de sécurité alimentaire, aux techniques de tri et de stockage, et à la communication avec les partenaires et les bénéficiaires.
4. Planification logistique
- Transport : Organiser les déplacements (itinéraires, véhicules adaptés, respect de la chaîne du froid si nécessaire).
- Matériel : Acquérir ou mobiliser le matériel nécessaire (bacs, caisses, balances, matériel de manutention, équipements de protection individuelle).
5. Communication et sensibilisation
- Interne : Informer l’ensemble de la structure (salariés, bénévoles, instances de gouvernance) des objectifs, des modalités et des bénéfices du projet de glanage.
- Externe : Communiquer auprès des partenaires potentiels (producteurs, commerçants), des bénéficiaires et du grand public sur la démarche.
6. Établissement d’un budget
- Identifier les coûts liés au transport, au matériel, à la formation, à l’assurance éventuelle.
- Rechercher des sources de financement spécifiques pour le projet de glanage.
C. Matrice multicritère
Pour une utilisation efficace de la matrice multi-critères
Mise en place collaborative et adaptée :
- Impliquez votre équipe : pour une vision partagée et une meilleure adhésion.
- Adaptez les critères : du modèle à votre contexte spécifique et à vos priorités.
- Définissez clairement les différentes options : de mise en œuvre du glanage.
- Précisez l’échelle de score : (1 à 5) avec des définitions claires pour une évaluation uniforme.
- Organisez une séance de travail dédiée : pour remplir la matrice collectivement.
Renseignement objectif et justifié :
- Pondérez les critères ensemble : en justifiant l’importance relative de chacun pour votre structure.
- Évaluez chaque option objectivement : pour chaque critère, en vous basant sur des faits et des estimations réalistes.
- Justifiez chaque score attribué : en expliquant votre raisonnement.
- Soyez réalistes : quant à vos ressources et aux contraintes potentielles.
- Pensez à l’impact sur les bénéficiaires : lors de l’évaluation de l’adéquation des aliments.
- Considérez la viabilité à long terme : des partenariats et la conformité réglementaire.
- Prenez le temps nécessaire : pour une évaluation réfléchie et précise.
- Documentez brièvement vos justifications : pour faciliter la relecture.
- Analysez les résultats en équipe : pour comprendre les forces et faiblesses de chaque option.
- Utilisez la matrice comme un outil d’aide à la décision : pour prioriser vos actions.
En combinant une mise en place collaborative et adaptée avec un renseignement objectif et justifié, votre matrice multi-critères deviendra un outil précieux pour la planification de votre démarche de glanage.
Matrice multicritère d’aide à la décision
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D. Mise en œuvre
La phase de réalisation du projet.
Phase 1 : Lancement et Constitution de l’Équipe Projet
- Objectif : Démarrer officiellement le projet et mettre en place l’équipe responsable de sa mise en œuvre.
- Activités :
- Communication du lancement du projet à l’ensemble de la structure (direction, salariés, bénévoles).
- Identification et mobilisation des membres de l’équipe projet : Désignation des responsables des différents volets (partenariats, logistique, communication, etc.).
- Définition des rôles et responsabilités de chaque membre de l’équipe.
- Mise en place des outils de communication et de suivi du projet (réunions régulières, partage de documents, etc.).
- Validation du plan de projet détaillé issu de la phase de conception et planification.
Phase 2 : Exécution - Mise en Œuvre Opérationnelle
- Objectif : Déployer concrètement les actions planifiées pour rendre le glanage opérationnel.
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Activités :
- Établissement et formalisation des partenariats : Signature des conventions avec les producteurs, commerçants, etc.
- Mise en place des procédures de collecte : Organisation des tournées, attribution des tâches aux équipes de collecte.
- Formation des équipes de glanage : Sessions pratiques sur les techniques de collecte, le tri, les règles d’hygiène et de sécurité.
- Organisation de la logistique : Préparation des véhicules, du matériel de collecte et de manutention.
- Aménagement et organisation des espaces de stockage : Mise en place des conditions de conservation appropriées.
- Intégration des aliments glanés dans les circuits de distribution : Information des équipes de distribution, adaptation des procédures si nécessaire.
- Mise en place du système de traçabilité des aliments glanés.
- Lancement des premières opérations de glanage pilotes pour tester les procédures et identifier les points d’amélioration.
Phase 3 : Suivi et Contrôle
- Objectif : S’assurer que la mise en œuvre se déroule conformément au plan, identifier les problèmes et mettre en place des actions correctives.
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Activités :
- Collecte et analyse des indicateurs de suivi : Quantités glanées, nombre de partenaires actifs, nombre de bénévoles impliqués, retours des bénéficiaires, incidents éventuels.
- Réunions régulières de l’équipe projet : Bilan des activités, identification des blocages, discussion des solutions.
- Suivi des relations avec les partenaires : Communication régulière, résolution des problèmes éventuels.
- Contrôle qualité des aliments glanés : Vérification du respect des procédures de tri et de conservation.
- Suivi budgétaire : Contrôle des dépenses liées à la mise en œuvre.
- Mise en place d’actions correctives et préventives en cas de déviation par rapport au plan.
- Documentation des problèmes rencontrés et des solutions mises en œuvre pour capitaliser sur l’expérience.
E. Animation et éducation à l’alimentation
L’animation et l’éducation jouent un rôle crucial pour ancrer durablement la démarche de glanage au sein d’une structure d’aide alimentaire, en sensibilisant et en impliquant activement les bénéficiaires, les bénévoles et la communauté environnante aux enjeux de l’alimentation, de l’environnement et de la lutte contre le gaspillage. Voici comment intégrer ces dimensions :
Pour les Bénéficiaires de l’Aide Alimentaire
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Ateliers de sensibilisation à l’alimentation saine et durable :
- Focus sur les produits glanés : Mettre en valeur la qualité nutritionnelle et gustative des fruits et légumes de saison récupérés.
- Idées de recettes simples et économiques : Montrer comment cuisiner les aliments glanés pour éviter le gaspillage à domicile et diversifier leur alimentation.
- Conseils de conservation : Expliquer les meilleures pratiques pour conserver les différents types d’aliments glanés (fruits, légumes, pain, etc.).
- Éducation au décryptage des étiquettes : Aider à comprendre les dates de péremption et les informations nutritionnelles.
-
Participation active au processus de glanage (si possible et pertinent) :
- Sorties de glanage encadrées : Organiser des moments où les bénéficiaires peuvent participer à la collecte dans les champs ou sur les marchés, en apprenant sur l’origine des aliments et le travail des producteurs.
- Ateliers de tri et de préparation des aliments glanés : Impliquer les bénéficiaires dans le tri des récoltes et la préparation des légumes pour la distribution ou des ateliers cuisine.
-
Information et communication :
- Panneaux d’information et newsletters : Mettre en avant les avantages du glanage (environnementaux, économiques, gustatifs) et les informations pratiques (lieux et horaires de distribution des produits glanés, recettes).
- Témoignages et échanges : Créer des espaces de partage où les bénéficiaires peuvent échanger leurs expériences et leurs idées autour du glanage et de l’alimentation.
Pour les bénévoles
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Formation approfondie :
- Enjeux du gaspillage alimentaire et de la précarité alimentaire : Sensibiliser à l’importance de leur rôle et à l’impact de leur action.
- Principes de l’agriculture durable et de la protection de l’environnement : Expliquer le lien entre le glanage et la préservation des ressources.
- Règles d’hygiène et de sécurité alimentaire spécifiques au glanage.
- Techniques de tri et de conservation des aliments glanés.
- Animation d’ateliers et communication avec les bénéficiaires.
- Implication dans la conception des actions d’animation : Solliciter leurs idées et leurs compétences pour rendre les actions d’éducation plus pertinentes et engageantes.
- Valorisation de leur rôle éducatif : Reconnaître leur contribution à la sensibilisation et à l’autonomisation des bénéficiaires.
Pour la Communauté Environnante (Partenaires, Public)
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Événements de sensibilisation :
- Journées portes ouvertes : Présenter la démarche de glanage, ses objectifs et ses impacts.
- Marchés solidaires : Vendre ou distribuer des produits issus du glanage pour sensibiliser au gaspillage et à la valeur des invendus.
- Conférences et projections de films : Aborder les thématiques du gaspillage alimentaire, de l’agriculture locale et de la solidarité.
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Partenariats éducatifs :
- Collaboration avec les écoles : Organiser des visites de sites de glanage ou des ateliers en classe sur le gaspillage alimentaire et l’importance de l’environnement.
- Sensibilisation des producteurs et commerçants : Mettre en avant leur rôle dans la réduction du gaspillage et les bénéfices du partenariat avec la structure d’aide alimentaire.
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Communication grand public :
- Site internet et réseaux sociaux : Partager des informations sur la démarche de glanage, des recettes, des conseils anti-gaspillage et des témoignages.
- Articles de presse et reportages : Mettre en lumière l’initiative et ses impacts positifs.
Méthodes d’Animation et d’Éducation
- Approches participatives : Privilégier les échanges, les discussions, les jeux de rôle et les activités pratiques pour favoriser l’apprentissage actif.
- Utilisation de supports variés : Créer des outils pédagogiques adaptés aux différents publics (affiches, flyers, fiches recettes, vidéos, jeux, etc.).
- Témoignages et histoires de vie : Rendre les messages plus concrets et émotionnellement engageants.
- Mise en place d’un jardin partagé ou d’un compost collectif : Offrir des expériences pratiques liées à l’alimentation et à l’environnement.
- Collaboration avec des experts : Inviter des nutritionnistes, des agronomes ou des spécialistes de l’environnement pour animer des ateliers ou des conférences.
En intégrant l’animation et l’éducation à l’alimentation et à l’environnement dans la mise en place du glanage, la structure d’aide alimentaire ne se contente pas de distribuer des denrées, mais elle contribue également à sensibiliser, à responsabiliser et à créer du lien social autour de valeurs essentielles pour un avenir plus durable et solidaire.
F. Partenariats et collaborations
Dans le cadre du glanage au sein d’une structure d’aide alimentaire, de nombreux partenariats et collaborations peuvent être établis pour optimiser la collecte, la distribution et l’impact de la démarche. Voici les principaux acteurs et les types de collaborations possibles
1. Fournisseurs de Denrées Alimentaires (Sources de Glanage)
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Producteurs Agricoles (Maraîchers, Arboriculteurs, Céréaliers, Viticulteurs, etc.) :
- Partenariat : Conventions pour la récupération des invendus après récolte, des surplus de production, ou des produits non calibrés.
- Collaboration : Organisation de sessions de glanage participatives avec les bénévoles ou les bénéficiaires, sensibilisation aux pratiques agricoles durables.
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Commerces de Détail (Supermarchés, Hypermarchés, Épiceries, Primeurs, Boulangeries, Boucheries, Poissonneries) :
- Partenariat : Accords pour la récupération quotidienne ou régulière des produits proches de la date de péremption mais encore consommables, des invendus, ou des produits avec des défauts d’aspect.
- Collaboration : Sensibilisation du personnel aux enjeux du gaspillage, organisation de collectes spécifiques.
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Marchés Locaux (Producteurs présents sur les marchés) :
- Partenariat : Conventions avec les producteurs pour récupérer les invendus en fin de marché.
- Collaboration : Présence de la structure d’aide alimentaire sur le marché pour sensibiliser et collecter.
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Entreprises Agroalimentaires et de Transformation :
- Partenariat : Conventions pour la récupération des surplus de production, des lots non conformes mais consommables, ou des produits proches de la date limite de consommation.
- Collaboration : Échanges sur les pratiques de gestion des stocks et de réduction du gaspillage en amont.
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Restaurants, Cantines, Traiteurs :
- Partenariat : Récupération des excédents de repas non servis mais encore propres à la consommation (dans le respect des normes d’hygiène).
- Collaboration : Ateliers de cuisine anti-gaspillage avec les bénéficiaires.
2. Acteurs de la Logistique et du Transport
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Entreprises de Transport et de Logistique :
- Partenariat : Mise à disposition de véhicules, de chauffeurs bénévoles ou à tarif préférentiel pour la collecte et la distribution des aliments.
- Collaboration : Optimisation des itinéraires de collecte et de livraison.
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Plateformes Logistiques et d’Entreposage :
- Partenariat : Mise à disposition d’espaces de stockage temporaire ou permanent pour les denrées glanées.
3. Structures d’Aide Alimentaire et Associations
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Autres Banques Alimentaires et Associations d’Aide Alimentaire :
- Collaboration : Échanges de bonnes pratiques, mutualisation des ressources (logistique, bénévoles), coordination des collectes.
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Associations de Lutte contre le Gaspillage Alimentaire :
- Partenariat : Expertise et conseils sur les techniques de glanage, mise en réseau avec des sources potentielles, organisation d’actions de sensibilisation communes.
4. Collectivités Territoriales et Institutions Publiques
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Municipalités, Intercommunalités :
- Partenariat : Soutien logistique (mise à disposition de locaux, de matériel), facilitation des relations avec les commerçants et producteurs locaux, subventions.
- Collaboration : Organisation d’événements de sensibilisation conjoints, intégration de la démarche de glanage dans les politiques locales de développement durable et de lutte contre la précarité.
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Services de l’État (Agriculture, Alimentation, Environnement, Affaires Sociales) :
- Partenariat : Information sur les réglementations, soutien financier, participation à des groupes de travail thématiques.
5. Acteurs de l’Éducation et de la Sensibilisation
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Écoles, Centres de Formation :
- Collaboration : Organisation d’ateliers de sensibilisation au gaspillage alimentaire et au glanage auprès des jeunes.
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Associations d’Éducation à l’Environnement :
- Partenariat : Organisation d’animations communes sur le lien entre alimentation et environnement.
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Médias Locaux (Presse, Radio, Télévision) :
- Partenariat : Relais d’information sur les actions de glanage et les besoins de la structure.
6. Bénévoles et Citoyens Engagés
- Partenariat : Mobilisation de bénévoles pour la collecte, le tri, le transport et la distribution des aliments glanés.
- Collaboration : Organisation d’actions de sensibilisation et de communication.
Clés du succès des partenariats
- Communication claire et régulière.
- Définition précise des rôles et responsabilités de chaque partenaire.
- Formalisation des accords par des conventions claires.
- Respect des contraintes et des besoins de chaque partie.
- Reconnaissance et valorisation de l’engagement des partenaires.
- Flexibilité et adaptation aux évolutions du contexte.
En développant un réseau de partenaires diversifié et engagé, la structure d’aide alimentaire peut renforcer son efficacité, augmenter la quantité et la variété des aliments glanés, sensibiliser un public plus large et pérenniser sa démarche de lutte contre le gaspillage et la précarité alimentaire.
G. Suivi et évaluation
Mesurer l’impact et améliorer le projet en continu.
1. Suivi et Contrôle
- Objectif : S’assurer que la mise en œuvre se déroule conformément au plan, identifier les problèmes et mettre en place des actions correctives.
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Activités :
- Collecte et analyse des indicateurs de suivi : Quantités glanées, nombre de partenaires actifs, nombre de bénévoles impliqués, retours des bénéficiaires, incidents éventuels.
- Réunions régulières de l’équipe projet : Bilan des activités, identification des blocages, discussion des solutions.
- Suivi des relations avec les partenaires : Communication régulière, résolution des problèmes éventuels.
- Contrôle qualité des aliments glanés : Vérification du respect des procédures de tri et de conservation.
- Suivi budgétaire : Contrôle des dépenses liées à la mise en œuvre.
- Mise en place d’actions correctives et préventives en cas de déviation par rapport au plan.
- Documentation des problèmes rencontrés et des solutions mises en œuvre pour capitaliser sur l’expérience.
Indicateurs de réussite
- Quantité de produits glanés (lutte contre le gaspillage alimentaire)
- Nombre de bénéficiaires, bénévoles, salariés, citoyens participants
- Nombre et typologie de partenariats établis
- Satisfaction des parties prenantes
- Amélioration de l’accès à une alimentation saine
- Création de lien social
- Valorisation des savoir-faire
2. Clôture et Évaluation
- Objectif : Formaliser la fin de la phase de mise en œuvre initiale, évaluer les résultats et identifier les perspectives d’amélioration continue.
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Activités :
- Bilan global du projet de mise en œuvre : Analyse des objectifs atteints, des difficultés rencontrées, des réussites.
- Évaluation de l’efficacité de la démarche de glanage : Impact sur l’aide alimentaire, réduction du gaspillage, engagement des bénévoles, relations avec les partenaires.
- Recueil des retours d’expérience de l’équipe projet, des bénévoles, des partenaires et des bénéficiaires.
- Identification des bonnes pratiques et des axes d’amélioration pour la pérennisation de la démarche.
- Formalisation des procédures opérationnelles définitives.
- Communication des résultats de l’évaluation à l’ensemble de la structure.
- Célébration des succès et reconnaissance de l’engagement des équipes.
- Définition des prochaines étapes et des perspectives de développement de la démarche de glanage.
Cette approche en mode gestion de projet permet de structurer la mise en œuvre de manière méthodique, d’assurer un suivi rigoureux et d’optimiser les chances de succès de votre démarche de glanage au sein de la structure d’aide alimentaire.
I. Partenaires potentiels
- Acteurs de l’aide alimentaire (le réseau des Jardins de Cocagne) : https://www.reseaucocagne.org/
- Acteurs du monde agricole et de l’agroécologie :
- https://chambres-agriculture.fr/
- https://terredeliens.org/
- Jardins partagés et associatifs : http://www.jardins-familiaux.asso.fr/
- Maraîchers locaux et AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) : https://miramap.org/
- Associations et structures d’insertion sociale Chantiers d’insertion et structures de l’IAE (Insertion par l’Activité Économique) : https://economie-solidarite-partage.com/